Bonjour Danièle Festy,
J’apprécie particulièrement l’aromathérapie et la phytothérapie. Cependant, depuis que mon hémochromatose primitive (excès de fer) à été confirmé, j’hésite à en faire usage. J’ai lu sur votre blog que les HE ne sont d’aucune utilité en cas d’anémie, cela voudrait-il dire que mes craintes sont infondées ?
Merci !
Votre hémochromatose ne doit en aucun cas vous empêcher d'utiliser l'aromathérapie ! Il n'y a aucun risque.
Concernant la phytothérapie, c'est également très dommage de s'en priver. D'autant qu'elle peut avoir un impact direct sur votre maladie. Il est par exemple d'usage de recommander aux personnes atteintes d'hémochromatose de boire du thé pendant les repas afin de limiter l'assimilation du fer (les tanins du thé piègent un partie du fer des aliments). Pour mieux connaître les interraction entre le thé et le fer, je vous recommande de lire le texte qui suit, extrait du livre "Le Régime Thé".
"Le thé, comme toute chose en ce monde imparfait, possède les inconvénients de ses avantages, pourrait-on dire. Ses polyphénols, bons pour la ligne et excellents pour la santé, empêchent malheureusement l’assimilation du fer, ce qui peut poser problèmes aux personnes déjà « limites » sur ce plan. Mais seul le fer dit « non héminique » est concerné, c'est-à-dire celui provenant des végétaux, des produits laitiers et de la majorité des suppléments alimentaires de fer. Le thé ne perturbe aucunement l’absorption du fer héminique (des viandes et poissons). Pour les personnes qui manquent de fer, le thé est donc déconseillé pendant les repas végétariens. Au contraire, lorsqu’on a trop de fer dans le sang (hémochromatose), les médecins conseillent de boire du thé en mangeant afin précisément d’en limiter l’absorption.
Par ailleurs, étant donné que le fer est un oxydant puissant, et que de nombreux spécialistes estiment qu’il accélère le vieillissement, ce que l’on considère aujourd’hui comme un inconvénient sera peut-être, demain, perçu comme un avantage ! En attendant, si vous avez des doutes concernant votre statut en fer, il suffit soit de déguster ses tasses de thé à distance des repas, soit d’ajouter un nuage de lait dedans, pour éviter tout « piége » de fer. Le problème dans ce cas, c’est qu’une partie des dits polyphénols ne joue plus son rôle d’antioxydant…
Ce qu'il faut retenir : si vous voulez du fer et profiter de 100% des minéraux de l’alimentation, ne buvez pas de thé pendant les repas (sauf si c’est de la viande, dans ce cas, pas de problème) ou mettez un peu de lait dans votre tasse. Si vous voulez au contraire bénéficier pleinement des polyphénols, pas de lait et du thé hors repas.
Benoît, artisan – du thé pour me soigner
Je fais confiance au thé, c’est une boisson bienfaisante pour moi. Je suis atteint d’hémochromatose (trop de fer dans l’organisme) et mon médecin m’a conseillé, que dis-je, prescrit, voilà bien longtemps de boire du thé à table, ce que je fais. Loin d’être une contrainte, c’est un vrai plaisir. J’ai même appris à consommer tel thé avec tel plat. Par exemple, le thé fumé va très bien avec les œufs, les omelettes. Je préfère un thé léger, vert, avec le poisson et les légumes. Puisque je suis « obligé » de me soigner avec le thé, pourquoi ne pas jouir d’une petite fête gustative ?